Le car postal traverse le paysage automnal de basse montagne. Je regarde distraitement la symphonie de couleurs dont les arbres se parent à l’approche de la saison sombre. Du coin du regard, je repère un pommier sur la pente à la lisière de la forêt. Contact. Une fraction de seconde lui suffit pour me remplir d’une vague d’énergie qui me balaie lentement de bas en haut. L’énergie coule depuis le sommet de mon crâne jusqu’au bout de mes doigts de pied et m’accompagne pour toute la durée du trajet. A l’issue du soin, je vois avec mon œil intérieur une lumière dorée briller au niveau de mon plexus solaire. Mes sens sont en éveil et ma vision se fait plus nette. Que dire de plus, sinon merci ?
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Je n’avais jusqu’ici jamais fait l’expérience du cèdre du Liban. Ce matin, le contact est établi avec un grand spécimen qui trône en bordure d’un carrefour. Nous regards se croisent le temps du passage du tram. Et voici que je ressens ma poitrine qui s’ouvre et se dilate. J’ai l’impression que le haut de mon corps est en expansion et prend de la hauteur. Je perçois mes branches qui s’étalent par-dessus le carrefour comme pour prendre une grande inspiration. Je suis un géant. Le cèdre m’accompagne encore une vingtaine de minutes jusqu’à ce que je me pose sur mon tapis de yoga.
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